Au terme de l’année 2022, l’agro-industrie au Gabon a connu un frémissement, selon les analyses rendues par la dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et de la Relance. La production d’eau minérale a, par exemple, progressé de 10,5% au dernier trimestre 2022, de même que celle de l’huile raffinée (oléine) qui s’est améliorée de 4%.
Les données enregistrées au dernier trimestre 2022, au Gabon, dans le secteur agro-industrielle, indiquent une activité en légère progression. Concernant les secteurs de l’eau minérale, des boissons gazeuses et alcoolisées, du sucre et de la farine, on enregistre un frémissement d’autant plus que l’indice composite s’est consolidé de 2,5% en glissement trimestriel. La dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et de la Relance qui présente ces indicateurs explique que cette performance a été réalisée grâce à la bonne tenue de la production de l’eau minérale et de celle de l’huile brute. Rapportée à l’année, l’activité s’est accrue de 29,8%.
L’activité de production d’eau minérale a progressé de 10,5% sur cette période comparativement au trimestre précédent. Ceci, en lien avec les bonnes performances de la production de Société des brasseries du Gabon (Sobraga), malgré la baisse de la production de Société des boissons de Léconi (Soboleco) -difficultés d’évacuation vers les principaux centres de commercialisation-. Pour l’année 2022, la production de l’eau minérale a augmenté de 3%. Les difficultés d’écoulement rencontrées par Soboleco ont malgré tout freiné la progression de cet indice.
Pour les boissons gazeuses et alcoolisées, son indice de production s’est une nouvelle fois replié à décembre 2022 par rapport à la période précédente. Ce qui représente une baisse de 5,4%. La Note de conjoncture fait savoir que cette évolution s’explique par les mauvaises performances du segment boissons gazeuses, suite à la fin du contrat d’exclusivité qui liait Sobraga à Coca Cola Company. Par contre, sur l’année, la production a augmenté de 3,7%.
Quant au sucre, l’indice de transformation a chuté de 63,2% sur la période d’analyse. «Cette contreperformance est la résultante d’une mauvaise campagne sucrière due aux conditions climatiques défavorables et au vieillissement des champs», précise le document du ministère de l’Économie. La hausse des importations des sacs de 50 kg pour compenser la mauvaise campagne a permis d’atténuer cette baisse. Sur l’année, elle est moins importante et se chiffre à -21,3%.
Concernant l’huile raffinée (oléine), sa production s’est améliorée de 4% au terme du quatrième trimestre 2022. «Cette bonne orientation est consécutive à la montée en puissance des unités de production, mais aussi grâce à la consolidation du carnet de commandes», souligne la Note. Sur l’année, on enregistre un bond de 34,6%, en lien avec les bonnes performances des usines face à une demande toujours croissante.
La production de farine, quant à elle, a fléchi de 0,4% sur la période d’analyse. Les tensions inflationnistes, nées de la crise de Covid-19 et exacerbées par le conflit russo-ukrainien, continuent de peser sur le commerce international. Au cumul des douze mois par contre, l’indice de production de farine a gagné 3,1%, la levée des mesures restrictives a induit un surcroît d’activité, souligne la Note de conjoncture sectorielle.